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4 août 2008 1 04 /08 /août /2008 06:44

Voici une autre ballade très sympathique à faire. Juste à côté de Melon se trouve l'admirable chateau de Vaux le Vicomte, bati sur les ordres de Fouquet. Légèrement à lécart de la route il est invisible depuis celle-ci et pourtant tout proche, caché dans son magnifique parc.
Dès le parking une belle perspective s'offre au visiteur avec une immense grille d'entrée et de très jolies dépendances.



Une fois à l'intérieur du site on commence par visiter le chateau en lui même, qui présente un intérêt plutôt moyen, sauf peut être les cuisines bien mises en valeur, ainsi qu'une salle ronde admirable et peu classique. L'entrée est majestueuse et les pièces meublées avec goût.



Mais la véritable beauté du chateau ne se découvre qu'après l'avoir visité; une fois que l'on accède aux jardins. Sur un magnifique escalier on découvre une vue unique, des jardins magnifiques dans le plus pur style de l'époque.



En se promenant dans ces jardins, très agréables, en particulier autour du canal, on découvre sans cesses de nouvelles perespectives, mais surtout on peut admirer à chaque instant l'autre côté du chateau, celui qui ouvre sur les jardins, bione plus beau et majestueux que la face offerte à l'entrée.



En revenant vers le chateau on remarque la beauté de ses murs surplombant les bassins qui l'entourent, au soleil couchant, c'est magnifique.



De même ses dépendances qui donnent cet air si majestueux au chateau vu depuis l'autre côté du canal, prennent elles-même des airs de maisons bourgeoise.



Quand on repart de ce chateau, après une après-midi magnifique passée dans ses jardins, on se dit forcément que cela doit absoluiment incroyable de voir ça de nuit, à la chandelle comme cela est proposé parfois. C'est une magnifique sortie à faire, pour tous les gens de passage comme pour les parisiens qui vivent juste à côté d'une telle merveille.

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3 août 2008 7 03 /08 /août /2008 07:46

Nous sommes allé l'autre jour passer l'après midi dans les parcs du chateau de Chantilly, qui à eux seuls méritent qu'on aille découvrir cet endroit. Si vous voulez en plus visiter les grandes écuries et le Musée Condé contenu dans le chateau, il faut bien compter une journée.

Ce chateau est absolument magnifique et mérite vraiment qu'on aille le voir (même si le prix de toutes les visites cumulées reste assez élevé, des tarifs bien sûr sont proposés aux étudiants ou aux chomeurs) Quel que soit l'endroit où vous vous trouvez vous avez une belle vue sur le bâtiment. Que vous soyez à côté du parking,



sur l'allée menant de la billeterie au chateau lui-même,



ou sur la grande terrasse qui fait face à l'entrée principale du chateau et qui mène, quand vous arrivez, à droite vers le parc et en face vers les jardins à la française par un grand escalier.



On peut admirer les tours qui surplombent les bassins.



Dans le parc en lui même, il n'y a pas grand chose à voir, si ce n'est les arbres, certaines parties sont encore en aménagement, mais vous pouvez vous rendre sur la pelouse du prince Henri pour regarder des walabis qui amusent les enfants,



ou vous perdre dans les sentiers et avoir la chance d'apercevoir un écureuil.



En revenant le long du grand canal nous avons admirer cette demeure le long du parc,



puis nous avons déambulé dans les jardins aglo-chinois



avant de nous retrouver au pied du chateau et de son grand escalier, juste à côté du jardin français en rénovation.



Nous nous sommes alors éloignés dans le jardin anglais, remarquant le temple de Vénus ou encore l'île Amour (idéale selon nous pour les mariages de cinéma avec sa longue allée menant à "kiosque" en fer forgé idéal pour tenir une cérémonie fleurie).



Enfin nous sommes revenus vers le chateau, admirant sa majesté et les reflets dans l'eau du bassin  qui en fait presque le tour.



Bref, c'est une promenade très agréable qu'offrent ces parcs et jardins, que vous pouvez rendre encore plus culturelle si vous le voulez par les autres visites du site, mais alors il vous faudra la journée.

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2 août 2008 6 02 /08 /août /2008 07:15

Voici une sortie parisienne très agréable, et finalement peu fréquentée bien que le cimetière soit assez connu. Là aussi il faut savoir prendre son temps pour découvrir les lieux, aidé d'un plan si possible, pour trouver les tombes des personnages célèbres, mais sans se faire trop de planning, pour pouvoir être surpris par des tombes différentes.
Il est bien sûr inutile d'essayer de vous montrer toutes les tombes des personnages célèbres qui reposent en ce lieu, elles sont trop nombreuses. J'ai donc fait un choix, totalement arbitraire, vous montrant quelques unes d'hommes d'arts et lettres comme Apolinaire, Chopin ou de Musset.



Ou encore issus d'un milieu proche, celui de l'humour comme Desproges (mon idole) et Courteline.



Mais il y a aussi celles qui sont connues pour leurs statues très... évocatrices, dirons nous, comme celle de Victoir Noir ou celle d'Orson Wells, autour desquelles de nombreuses rumeurs courent.



Ne passez pas dans ce cimetière sans passer par l'allée où sont rassemblées toutes les stèles en souvenir des victimes de la déportation de la seconde guerre mondiale, proche du carré communiste, situé lui même juste à côté du mur des fédérés (qui se ressemble s'assemble, Marx lui même parlait de la commune comme d'un mouvement véritablement communiste).



Vous pouvez aussi aller déposer une pomme de terre sur la tombe de Parmentier. Et ceci n'est qu'un exemple personnel. Vous avez bien sûr la tombe de Jim Morrison, et celles de nombreux écrivains français comme Balzac ou Molière, que j'ai choisi de ne pas vous monter. Si vous êtes fan de Napoléon vous retrouverez un certain nombre de ses généraux. Si vous êtes fan de danse allez voir Isadora Duncan, de clown allez voir Achille Zavata...



Et n'oubliez pas en déambulant de garder l'oeil ouvert dans les ruelles ombragées de ce petit cimetière vous pourriez trouver des tombes aux décors spéciaux comme celle-ci.



Spéciale dédicace pour les prof d'histoire, en plus des tombes de célèbres hommes politiques vous pouvez voir celle-ci, celle de Fernand Braudel.



Bref, la visite du Père Lachaise est une ballade à la fois sympathique et culturelle.

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1 août 2008 5 01 /08 /août /2008 17:53

Voici une ville médiévale très agréable à visiter à une heure de Meaux, dans l'Oise, juste à côté du chateau de Chantilly.

Senlis garde tout son charme grâce à une bonne conservation du patrimoine médiéval et à une bonne mise en valeur. Des parkings sont prévus pour les touristes juste à l'entrée du centre ville historique, et toute la visite peut se faire à pied. Pour notre part nous avons d'abord découvert la cathédrale "par derrière" avant d'entrer dedans et de ressortir sur la gande place qui la borde.



Ensuite nous nous sommes perdus dans ses petites rues à la découverte de ses ruelles et de ses magnifiques maisons. A la découverte aussi de ce qui est offert au touriste, comme ses bars agréables, son salon de thé ou encore le restaurant le "Gril des barbares" pour les amateurs de viande.



Puis pour retourner à notre voiture nous avons suivi la promenade des remparts, offrant une belle vue sur des jardins en dessous.



Senlis est donc une ville agréable et accueillante, très sympathique à visiter par une journée ensoleillée mais pas trop chaude (les boissons comme dans tout ville touristiques ne sont pas vraiment données dans certains endroits).

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1 août 2008 5 01 /08 /août /2008 00:00

Voici enfin mon sentiment sur le troisième tome de cette trilogie martienne de Kim Stanley Robinson.

Comme les lecteurs assidus le savent je suis assez difficile dans mes critiques, même s'il m'arrive de lire tout un livre avant de le considérer comme très moyen. C'est cette exigence qui fait que je dois dire que ce livre n'est pas à la hauteur des deux premiers. J'avais déjà trouvé le deuxième inférieur au premier, et je trouve celui-ci encore inférieur.
C'est un tome très long, qui malheureusement possède des longueurs, tant dans les péripéties des personnages, que dans les digressions techniques et scientifiques. Je dois avouer avoir été traumatisé par la longue explication de la théorie des cordes, inutile pour le récit à mon sens (et trop ardue je dois bien l'avouer), ou encore par l'aventure érotique du personnage de Zo, qui apparaît au milieu de ce livre comme un quatrième acte de Ruy Blas, elle n'est pas dans le ton général.

Bien sûr, il reste intéressant de lire la suite des aventures des derniers des cent premiers, mais on finit par se lasser des états d'âme d'un Sax Russel par exemple. De plus la fin est un peu convenue à mon sens. Un point positif cependant, la volonté de l'auteur de laisser planer un mystère jusqu'au bout (mais je ne vous dévoilerais pas lequel). Ce livre traine tout de même en longueur et il était temps que l'auteur mette fin à ces aventures.

La construction du livre est toujours aussi brillante, avec la volonté de finir encore une fois avec une révolution, mais celle-ci est baclée et évoquée rapidemment alors que l'auteur excelle d'habitude pour faire vibrer notre imagination dans ces cas là.

Bref ce livre cloture une trilogie fort intéressante mais ne présente pas en lui même un intérêt aussi fort que les deux tomes précédents. Seuls les inconditionnels trouveron,t véritablement du plaisir à lire ce livre, les autres passeront au mieux des moments agréables.

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31 juillet 2008 4 31 /07 /juillet /2008 07:19

Ce chateau est un véritable chateau de conte de fée, il s'élève sur une colline et est visible de loin avec ses tours magnifiques. Il fut restauré par Viollet le duc pour que l'extérieur corresponde à ce que les gens imaginaient être un chateau fort, alors que l'intérieur date visiblement d'une période postérieure.
Une magnifique maquette représente ce chateau à son entrée.



En arrivant aux alentours du village on remarque tout de suite cette imposante forteresse.



Puis une fois garés on s'approche par un chemin faisant le tour de la forteresse, montant jusqu'à l'entrée du chateau



Puis une fois entrés, on arrive dans une cour intérieure de style très différent.



On peut aussi admirer la finesse des détails.



Puis on passe à l'inérieur, dont les salles peuvent être magnifiques, ou plus sobres.



Mais on découvre aussi une belle vue sur le village en contrebas.Dans celui-ci on peut sur l'étang faire du pédalo et découvrir les nids des poules d'eau ou une nouvelle vue sur le village.




C'est donc une ballade très sym^pathique à faire en été.

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29 juillet 2008 2 29 /07 /juillet /2008 08:00

Aujourd'hui les déménageurs arrivent pour prendre en charge toutes nos affaires en vue de notre déménagement vers le Lot. Nous allons donc quitter la ville de Seine et Marne pour un village du Sud-Ouest.
Durant les trois ans que j'ai passé à Meaux, auprès de la célèbre cathédrale.



J'aurais appris à ne pas aimer ce climat, trop humide mais avec de rares vraies pluies, et pas assez ensoleillé. Comme pour me prouver ma mauvaise foi le soleil brille et chauffe bien la ville depuis quelques jours.
Je laisse sur place des amis, surtout au lycée Pierre de Coubertin et au club de foot de la CDM à Villenoy, mais peu de regrets.
Pour fêter ce départ, dans les prochains jours vont apparaître des articles sur les meilleurs sorties que j'ai faites depuis cette ville idéalement placée. J'ai choisi de privilégier les sites non parisiesn à une exception près, et les lieux qui peuvent donner lieu à une grande balade plus que les lieux d'amusement (Parcs à thème) ou de culture uniquement (musées).
C'est donc un adieu en feux d'articifice que je vous propose, avec Chantilly, Senlis, le Père Lachaise, Vaux le Vicomte et Pierrefonds.

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27 juillet 2008 7 27 /07 /juillet /2008 11:43

Voici un petit message que j'avais intercepté il y a quelques années dans une classe sixième et que je viens de retrouver. Je le trouve très mignon. Je ne change ni l'orthographe, ni la ponctuation.

Loïc
je ne sais vraiment pas si je veux sortir avec toi. Sais dure car on n'est sortie ensemble 5 fois et quand on n'a casser tu ma traiter alors il faut que je refléchie je sais que tu ma demander mercredi, mais s'est difficile, ma rèponse est je sais pas. Il faut que je rèflèchise encore alors pasiente. je sais c'est long mais ces la vie!
P.S. fait pas attention au fotes

Nadège!!!...

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26 juillet 2008 6 26 /07 /juillet /2008 11:20

III La place de la Géorgie dans les grands enjuex internationaux.

a) Les enjeux économiques


La position géographique de la Géorgie la situe au centre de la grande géopolitique des tubes qui se joue aujourd'hui entre la Russie et le reste du monde. En effet, elle se situe entre un grand foyer de production d'hydrocarbure, la Caspienne, et un grand foyer de consommation, l'Europe.
Jusqu'à son éclatement l'URSS controlait presque toute la Baltique et le système d'exportation de ses hydrocarbure avait donc été mis en place en fonction des intérêts nationaux. Mais l'explosion de cet Etat a mis en avant la prédominance de la Russie dans ce système. En effet, tous les gazoducs et oléoducs de l'URSS transitaient par la Russie. Les nouveaux pays indépendants se retrouvaient donc entièrement dépendants de la Russie pour leurs exportations, comme pour leurs importations. La Géorgie n'ayant pas, elle même, de pétrole devait donc l'acheter à la Russie qui, elle même, se fournissait chez le voisin de la Géorogie : l'Azerbaïdjan. Cette dépendance était inacceptable pour le nouveau pays.
De plus sa situation géographique l'avantageait dans les projets d'oléoduc transcaucasien, car son terrain est bien plus praticable car le passage entre le Grand et le Petit Caucase se trouve sur son territoire, et que l'éclatement du l'URSS a donné naissance à une guerre opposant l'Azerbaïdjan à l'Arménie, ce qui excluait la construction d'un oléoduc par ce pays.
Mais la Géorgie n'était pas le seul pays a voir des avantages à mettre fin à ce système. En effet les européens eux-mêmes sont dépendants de la Russie pour leur approvisionnement énergétique et la volonté de ce continent, très gros consommateur, est bien sûr de diversifier ses fournisseurs afin de réduire sa dépendance. La Géorgie et l'Europe sont rejoints par la Turquie dans cet objectif. La Turquie cherchant à renforcer ses approvisionnements énergétique en raison de sa croissance économique et de ses tensions avec les grands pays arabes producteurs de pétrole. De plus la construction d'un oléoduc venant d'Azerbaïdjan vers la Turquie leur permettait de renforcer leur influence dans ce pays turcophone (la Turquie ayant créé une association des pays turcophone, mais c'est un échec).
De nombreux éléments plaidaient donc en faveur de la construction de cet oléoduc reliant Bakou en Azerbaïdjan à Ceyhan en Turquie en passant par la Géorgie, d'autant plus que le problème tchétchène en Russie faisait planer des menaces sur l'oléoduc du Nord Caucase. Cependant la construction de celui-ci a renforcé la Russie dans ses actions d'opposition au gouvernement géorgien et dans son choix de soutenir les séparatistes abkhazes et ossètes.



La construction de cet oléoduc a donc marqué un choix politique et économique clair de la part de la Géorgie, celui de l'ouverture à l'Occident, mais aussi du développement sans l'aide du "grand frère" russe avec la création du port pétrolier de Soupsa, nouveau bassin d'activités industrielles.
Cette géopolitique des tubes a cependant ses limites car la Russie reste un débouché important pour les hydrocarbures de la Caspienne de l'Est et de ses propres réserves, elle possède des infrastructures et des entreprises puissantes qui ont montré leur capacité de réaction face à cette concurrence. On peut interpréter dans ce sens le projet de création d'un oléoduc entre Djoubga en Russie et Samsun en Turquie, tout comme les récentes percées du secteur de l'énergie russe dans les Balkans, autre lieu de passage startégique pour les hydrocarbures vers l'Europe de l'Ouest.

b) Les enjeux politiques

Le choix géorgien de l'ouverture économique vers l'Occident s'est logiquement traduit par une ouverture politique. Le premier président de la Géorgie indépendante Edouard Chevardnadze (qui a chassé son prédécesseur élu par une sorte de coup d'Etat durant l'année floue de 1992 qui suivait la dissolution officielle de l'URSS), qui avait joué un grand rôle dans la politique de l'URSS, avait déjà voulu prendre ses distances avec Moscou, surtout après le retrait de Boris Eltsine, son ami, du pouvoir, et c'est à lui que l'on doit les premiers projets d'ouverture économique.
Mais d'un point de vue politique la Géorgie restait un Etat post-soviétique classique, avec un régime autoritaire fort, et elle continuait à évoluer dans la sphère russe (sous la pression de ce pays qui coupait régulièrement les approvisionnements en gaz en Géorgie quand celui-ci faisait quelque chose qui déplaisait). La Russie considérant ce pays comme intégré à sa sphère d'influence, à son "étranger proche". Elle jouait d'ailleurs un jeu habile de menaces économiques (gaz) et politiques (abkhazie, ossétie) pour garder ce pays dans son giron. D'ailleurs la Géorgie est alors membre de la Communauté des Etats Indépendants, une organisation créée par la Russie pour remplacer l'URSS avec un projet de libre échange assez flou, et accueille encore sur son sol des troupes russes, à la fois sur les territoires sécessionistes que sur le territoire contrôlé par le gouvernement.
Cependant après la révolution des Roses, pacifique, ayant amené Mikhaîl Saakachvili au pouvoir, la Géorgie a annoncé clairement sa volonté de démocratisation et d'ouverture politique vers l'Occident. Ce mouvement de 2003 était la suite logique des dernières orientations de la politique étrangère géorgienne.
En effet la Géorgie est membre du GUAM, lancé en octobre 1997 par la Géorgie, l'Ukraine, l'Azerbaïdjan, et la Moldavie, en tant qu'union consultative, le GUAM a pour objectif de renforcer la coopération politique, économique et stratégique entre ces quatre anciennes républiques soviétiques. Il se propose de lutter contre l'extrémisme religieux, le terrorisme et le trafic de drogue dans la région mais on peut également noter l'absence de la Russie et le fat que tous les pays membres tentent de s'affranchir de sa tutelle. En mai 2006, le GUAM, jusqu'à présent union informelle, acquiert le statut d'organisation internationale et établit son siège à Kiev. L'organisation change de nom pour devenir l'Organisation pour la démocratie et le développement-GUAM. Cette organisation est souvent considérée comme une anti-chambre de l'OTAN.
De plus, dans le cadre de cette lutte contre le terrorisme post-11 septembre la Géorgie a décidé d'accueillir des conseillers techniques et militaires américains sur son sol, comme son voisin turc. Elle recevait d'ailleurs un aide financière conséquente de la part de Etats Unis, ce qui en faisait un des pays les plus aidé par la superpuissance par rapport à son nombre d'habitant. Cette politique provoqua le courroux de la Russie qui fit appel à tous ses moyens de pression pour éviter que le pays ne bascule pas complètement à l'Ouest, ce qui explique le regain de tension dans les provinces séparatistes, ainsi que la vitalité de l'opposition soutenue par Moscou, qui a prouvé sa force lors des législatives qui suivirent.



La Géorgie était donc un des seuls pays au monde à accueillir sur son sol à la fois du personnel militaire des Etats Unis (étoiles bleues) et de Russie (étoiles rouges). Elle montrait sa volonté de faire partie de l'Occident mais se heurtait à la puissance de la Russie, qui possède de nombreux moyens de pression pour l'empêcher de trop s'éloigner politiquement. Elle constitue aujourd'hui un enjeu majeur dans la nouvelle opposiotion entre les Etats Unis et la Russie, depuis que celle-ci a relevé la tête sous Vladimir Poutine.

Conclusion

La Géorgie est au coeur des problématiques actuelles. Son histoire, comme sa géographie, marquent profondément sa situation actuelle. Carrefour incontournable du Caucase, elle a toujours été convoitée par les puissances régionales ou mondiales, qu'il s'agisse de l'empire romain et de l'empire perse dans l'antiquité, à la Russie et aux Etats Unis de nos jours.



Le réveil des nationalismes, à la fin des années 80 et au début des années 90, a donné lieux à de nombreux conflits sur son territoire ou près de ses frontières et ayant des incidences sur sa situation, qui ne sont toujours pas achevées, faisant penser à un processus de balkanisation. Ces tensions autonomistes ou indépendantistes sont très fortes en Géorgie comme dans le monde, et de plus en plus vives depuis la déclaration unilatérale d'indépendance du Kosovo. Le pays se retrouve donc au milieu d'une réflexion mondiale sur l'autodétermination alors que ce n'est qu'une jeune et faible démocratie.
Enfin, sa position stratégique lui donne de l'importance, dans le grand jeu que joue les Etats Unis et la Russie pour le contrôle de la région, voire du monde, mais aussi dans le jeu que jouent les européens et la Russie à propos de l'approvisionnement en énergie. Ce dernier problème étant de plus en plus important, la sécurité énergétique étant un des objectifs principaux de l'UE, surtout en cette période de flambée des prix.
La situation de la Géorgie est donc très complexe et tous les problèmes ne peuvent pas être traités séparemment car ils interagissent les uns sur les autres. On peut donc légitimement s'interroger sur l'avenir de ce pays qui ne peux pas se défaire de la Russie mais qui a choisi le camp des Etats Unis.

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25 juillet 2008 5 25 /07 /juillet /2008 18:31

La géopolitique de cette ex République soviétique et extrêmement inéressante car elle rassemble une multitude de conflits d'ordre divers. Sa positon stratégique géographiquement en fait un enjeu de premier ordre dans la lutte que se mènent les puissances mondiales pour le contôle des ressouces notamment. A l'heure où la Russie semble se relever, ou l'Union Europenne s'affirme à l'Est et où les Etats Unis cherchent à s'implanter dans le sud Caucase pour vérouiller le Moyen Orient, la Géorgie devient plus interessante que jamais. C'est le sens de l'agitation politique que nous pouvons remarquer depuis quelques années dans le pays.
Depuis la "révolution des roses" en 2003 les partis poltiques locaux ne cesse de se recomposer au gré d'alliances entre des personnalités controversées. De plus les conflits internes sont nombreux dans cette république qui doit faire face à des désordres d'ordre séparatiste, qu'ils se déroulent sur son territoire ou sur celui de ses voisins.
Je pense donc nécessaire de faire un point sur ce pays. Tout d'abord je vais présenter celui-ci, géographiquement et historiquement. Ensuite je vais étudier les conflits qui l'agitent depuis l'indépendance. Et enfin je ferais le point sur sa position stratégique et exliquerais quels sont les enjeux qui se jouent dans cette petite république caucasienne.

I Présentation de la Géorgie

a) Situation géographique physique

La Géorgie est située à un carrefour entre mer, montagne et plaines, séparant l'Asie et l'Europe.
Au Nord du territoire se trouve la Grande chaine de montagne appelée Caucase Nord, au Sud se trouve le Petit Caucause, moins haut mais qui semble servir à l'heure actuelle de frontière naturelle entre le continent européen et le continent asiatique.
Ces deux chaines de montagne sont séparées par la vallée de la Koura qui s'écoule vers l'Est, vers la Mer Caspienne. Cette rivière crée aussi une plaine dans le Sud-est du pays (région de la capitale). A l'opposé à l'Ouest, la vallée de la Rioni rejoint la plaine littorale le long de le Mer Noire qui borde tout l'Ouest de la Géorgie.

b) Histoire de la Géorgie de l'Antiquité jusqu'a son indépendance

La Géorgie est connue de l'Antiquité à travers plusieurs royaumes et mythes pour sa richesse. Que cela soit sous le nom de Colchide, avec l'expédition de Jason et des Argonautes pour gagner la toison d'or, ou sous celui d'Ibérie. Elle est très tôt intégrée aux préoccupations occidentales lors de l'emmergence de Rome car elle fait partie des Etats de Mitrydate qui combat l'Empire en Orient. Elle est finalement alliée à l'empire par Pompée avant de tomber sous l'influence perse des sassanides.
Le territoire lutte alors pendant des siècles pour trouver son indépendance entre l'Empire Byzantin et l'Empire perse, il apparaît donc déjà comme un lieu de passage important entre les deux grandes puissances de l'Orient. Elle ne parvient à son unification, avec Tbilissi comme capitale qu'au XIe siècle.
A partir de cette date, la Géorgie doit faire face à une nouvelle menace, celle des turcs, à laquelle elle résite avant de tomber sous le coup des assauts monglos au XIIIe et de se diviser pour plusieurs siècles. Au XIVe siècle elle est envahie par les perses et les ottomans.
Les rois des diverses provinces géogiennes sont alors vassaux des deux grands empires et le principal finit par se mettre sous la protection des russes au XVIe siècle. Une alliance, plusieurs fois renouvellée avec les russe est signée et commence alors un processus de réunification du pays. La Géorgie devient donc le théatre d'affrontements entre la Perse à l'Est, les Ottomans à l'Ouest et la Russie au Nord, rôle de marge qu'elle a retrouvé jusqu'à aujourd'hui.
A partir du début du XIXe siècle la Russie annexe peu à peu la Géorgie, ce qui provoque de nombreuses révoltes, toutes écrasées. E, 1917, après des combats entre turcs et russes, le pays est uni à l'Arménie et à l'Azerbaïdjan dans la fédération de Transcaucasie qui ne dure que six mois. La Géorgie déclare alors son indépendance mais elle est envahie dès 1921 par les soviétiques, qui en font une République de l'URSS malgré les révoltes. La Turquie garde alors une partie du territoire.
En 1989 l'activité indépendantiste reprend et en 1991 la Géorgie déclare son indépendance dans ses frontières actuelles héritées de l'URSS.

c) Situation politique actuelle

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La Géorgie est un Etat du sud du Caucase, classé la plupart du temps en Europe, possédant une longue frontiière Nord avec la Russie (c'est une ancienne République soviétique inépendante depuis 1991) une frontière Sud-Est avec l'Azerbaïdjan, une frontière Sud-Centre avec l'Arménie et une frontière Sud-Ouest avec la Turquie, tout l'Ouest de son territoire possède une ouverture maritime sur la Mer Noire, ouverture limitée par le fait que cette mer est semi-fermée au niveau des détroits turcs du Bosphore et des Dardanelles.

II Les conflits en Géorgie

Comme de nombreux Etats issus de l'Union soviétique, la Géorgie souffre d'une instabilité localisée dans certaines régions pour des raisons de conflits entre les nationalités présentes sur le territoire. Il peut s'agir d'un conflit à propos d'un autonomie supprimée ou refusée, comme d'un conflit à propos du degré de l'autonomie, voire de l'indépendance de la région.

a) La Géorgie face aux minorités non autonomes.

Deux minorités nationales créent quelques problèmes en Géorgie.



Tout d'abord il y a les arméniens, se situant logiquement le long de la frontière centre-sud de la Géorgie et représentent environ 8% de la population. Même si ces deux peuples sont proches historiquement car ils ont lutté ensemble contre les musulmans et ont parfois été associés dans un seul et même Etat, de nombreux conflits opposent géorgiens et arméniens. La religion joue un faible rôle dans ce cas mais elle doit être évoquée. Les géorgiens sont orthodoxes et possèdent un Eglise autocéphale (même si la Russie l'a un temps supprimée), alors que les arméniens sont chrétiens arméniens et possèdent leur propre dirigeant, le catholicos. Les différences de rites ne sont pas immenses mais elles existent. Les différences hsitoriques jouent également un rôle négligeable, même si les géorgiens ont à une occasion soumis les arméniens. Ce qui provoque parfois la colère des arméniens de Géorgie c'est leur sous-représentation dans les administrations géorgiennes et les lieux de décision ainsi qu'une politique parfois trop ouvertement opposée à la Russie alors que l'Arménie, elle, est soutenue par la Russie son "grand frère".
L'autre minorité est la minorité meskh ou meskhète. Son origine est très obscure et soumise à des controverses dont la politique n'est pas absente. Pour certains il s'agirait de géorgiens qui furent islamisés et turquisés, pour d'autres, les meskh seraient plutôt des descendants d'une tribu turque particulière. Vivant autrefois dans la région frontalière entre le Turquie et la Géorgie ils furent en grande partie déportés par l'URSS pendant et après la deuxième guerre mondiale, en raison de leurs liens supposés avec la Turquie.

b) Le problème ossète.

L'URSS créa la région autonome d'Ossétie-du-Sud le 20 avril 1922, et qui fut inclus au sein de la République socialiste soviétique de Géorgie. En effet cette région peuplée d'Ossètes, située sur le versant sud du Caucase a toujours été sous le contrôle politique des royaumes géorgiens.
Depuis l'indépendance de la Géorgie, l'autonomie accordée aux Ossètes a été supprimée par l'État géorgien, provoquant l'exode de la population vers la république d'Ossétie du Nord située sur le territoire nationale russe. Mais en 1994, les nationalistes ont proclamé l'indépendance de l'Ossétie du Sud, profitant de la faiblesse du nouvel État géorgien. Ce nouvel État s'est logiquement rapproché de la République d'Ossétie du Nord, avec laquelle elle a une frontière, une culture et des relations économiques communes. Le région a acquis à cette époque une indépendance de fait qui dure jusqu'à aujourd'hui, la population ossète étant majoritaire dans la province.



Depuis le retour d'un pouvoir nationaliste à Tbilissi en 2004, l'Ossétie-du-Sud est un enjeu politique entre le président géorgien Mikheil Saakachvili qui souhaite la réintégration des régions sécessionnistes au sein du territoire de la Géorgie et les indépendantistes ossètes, majoritaires en Ossétie-du-Sud, qui souhaitent une indépendance complète. De son côté la Fédération de Russie, ne fait rien pour résoudre la situation, préférant garder le statu quo et ainsi laisser le pouvoir géorgien dans l'embarras, d'autant plus que celui-ci s'est allié à l'OTAN. Pour cela, la Russie entretient encore des troupes dans la république secessioniste,, censées faire respecter un cessez le feu qui dans les faits reste relatif. En effet les incidents de frontière sont nombreux et parfois graves (tirs, manoeuvres militaires, meurtres, enlèvements). Les indépendantistes d'Ossétie du Sud souhaitent également une réunification avec l'Ossétie du Nord, mais ni la Fédération de Russie, ni l'OSCE et encore moins la Géorgie ne soutiennent cette solution.
La République d'Ossétie-du-Sud a tenu un deuxième référendum sur son indépendance le 12 novembre 2006 (le premier référendum de 1992 n'a pas été reconnu au niveau international). Une très large majorité des votants semblent s'être prononcés pour cette indépendance. Le gouvernement géorgien, les États-Unis et l'Union européenne considèrent ce référendum comme illégal alors que la Russie le reconnait;
Les hésitations actuelles de la Russie, sont à mettre en rapport avec leur position à propos du Kosovo, province sécessioniste yougoslave, et ses propres problèmes avec certaines de ses provnces. Elle ne peut pas légitimer l'indépendance de certaines provinces et refuser d'autres, à moins que ces mouvements ne s'appuient sur des actes démocratiques comme le referendum. Le nouveau pouvoir russe de Medvedev a dors et déjà annoncé sa volonté de renforcer ses liens et sa coopération avec la province, ainsi qu'avec l'Abkhazie qui est dans le même cas.

c) Le problème abkhaze

La situation de l'Abkhazie est semblable dans son origine à celle de l'Ossetie du Sud, mais il est plus compliqué. Son autonomie fut supprimée  à l'indépendence de la Géorogie, sachant que les géorgiens représentaient 48% de la population de la province contre seulement 17% pour les Abkhazes. Les autres ethnies présentes sont les Russes, les Arméniens et les Grecs. La religion majoritaire est le christianisme orthodoxe. Quelques juifs sont également présents.



En 1993, un conflit majeur amena l'Abkhazie à faire sécession de la Géorgie et de durs combats eurent lieu. Pendant cette période troublée, la population géorgienne - environ 250 000 personnes - fut déplacée au cours d'une véritable campagne de purification ethnique.



Cependant la région frontalière autour du fleuve Ingouri garde une forte minorité géorgienne côté abkhaze. Après les expulsions de Géorgiens, les Abkhazes sont devenus la principale ethnie et représentant 45% de la population.
L'Abkhazie connait une indépendance de fait, avec un cessez le feu, surveillé par des troupes russes, mais peu repecté dans les gorges du Kodori. La situation ces derniers mois n'a cessé de se tendre, surtout depuis que la Russie a obtenu l'organisation des JO d'hiver à Sotchi et fait son possible pour renforcer ses relations avec l'Abkhazie où une majorité de la population aurait aujourd'hui un passeport russe. Cela dit la politique russe reste très claire, le pays soutien els autorités abkazes mais ne reconnaitra pas l'indépendance unilatérale de la province, pour les mêmes raisons que pour l'Ossétie du Sud.
Enfin il parait utile de signaler que si la Géorgie tient tant à cette région, en plus du fait que la population géorgienne y était la population prncipale jusqu'à il y a 15 ans, c'est à cause de ses immenses ressources. En effet l'URSS avait développé le tourisme balnéraire dans cette région qui possède un climat très avenant. D'ailleurs les russes continuent à se rendre dans la province pour profiter de la mer et du soleil de ce climat méditerranéen. Le gouvernement abkhaze jouant fortement sur cette carte pour relancer l'économie de leur province, ruinée par la guerre et la dépopulation, en facilitant les investissements russes. De même le patrimoine historique de la pronvince est assez bien conservé et peu renforcer ce tourisme en développement, tout comme la présence de chines de montagnes attractives tant en été pour les randonnées qu'en hiver pour le ski. Enfin la région est aussi productrice de produits agricoles importants (fruits, légumes, céréales), il faut en particulier noter la présence de vigne, qui donne naissance à une activité viticole développée et assez réputée. Cependant les ressources alieutiques sont rares car la Mer Noire souffre depuis toujours d'un manque de poissons qui est renforcé par la polution actuelle de la mer et son manque d'oxygène.

d) Le problème tchétchène

Même si la Géorgie n'est pas partie prenante dans le conflit tchétchène qui oppose la Russie aux séparatistes musulmans tchétchènes, elle est concernée par celu-ci car elle doit accueillir de nombreux réfugiés sur son territoire dans une zone assez reculée, qu'elle ne contrôle que partiellement. La Russie a d'ailleurs plusieurs fois accusé les géorgiens de ne rien faire contre les camps d'entraînement de "terroristes" tchétchènes sur son territoire et parfois les a même poursuivis au delà de la frontière.



Ce problème, même s'il n'est pas central pour le pays, comme els précédents, et même s'il s'affaiblit aujourd'hui avec le recul de la guerilla tchétchène, continue à envenimer des relations déjà tendues entre voisins.

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  • Amalkhan
  • Professeur d'histoire géographie passioné par l'Afghanistan et amoureux des lettres.
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