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17 septembre 2009 4 17 /09 /septembre /2009 15:20

Cette catégorie propose des analyses plus poussées que ce que je fais dans les commentaires d'actualité.

Les articles qu'elle contient ne prétendent pas à l'exhausitivité mais plutôt à la vulgaristaion. Ils constituent selon mon approche une initiation aux sujets traités plus que des explications. Tout ce travail se veut être dans la ligne de l'émission "le dessous des cartes", qu'il peut m'arriver d'utiliser comme sources.

Cependant  je dois avouer ne pas donner mes sources dans ces articles car je compile énormément d'informations, que je synthétise par la suite, me servant surtout, de Courrier international, de l'encyclopédie wikipédia, du Quid, de reportages télé, en particulier d'Arte et d'une grande quantité d'autres sites internet plus ou moins spécialisés dans leurs domaines.

Cette catégorie n'est donc pas un travail très sérieux, s'appuyant sur des bases étayées, il faut plutôt la voir comme une initiation aux problèmes géopolitiques actuels. Si vous voulez des explications plus amples il vous faudra aller cherche vos information ailleurs.

Toutes les cartes que je présente sont mes oeuvres et vous pouvez les retrouver, plus lisbles, dans l'album photo se nommant Géopolitique.

Voici le liste des articles parus dans cette catégorie.

- La Géorgie, première et deuxième parties
- La Géorgie, suite et fin
- Actualisation sur les problèmes ossètes et Abkhazes

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17 septembre 2009 4 17 /09 /septembre /2009 14:58

Depuis que j'ai écrit les articles précédents de nombreuses choses se sont passées dans la région.

La Russie, protectrice des deux républiques séparatistes, a réagit de façon très violente à la tentative géorgienne de récupérer militairement le territoire ossète durant l'été 2008. Cette guerre rapide qui a tourné à l'avantage des Russes a complètement changé le problème en le simplifiant fortement dans un sens, le compliquant dans l'autre.

En effet la Géorgie a été vaincue et la Russie a montré sa volonté de ne pas laisser tomber ses protectorats. Quelques semaines après ce conflit l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, sûres du soutien de Moscou, ont donc enfin franchi le pas et se sont déclarées indépendantes. Cette indépendance, qui fait suite à la proclamation de celle du Kosovo reste très peu reconnue (Russie et Vénézuela sont les deux pays les plus importants à avoir reconnu ces régions comme des Etats). De plus bien évidemment les troupes russes ont quitté leurs bases géorgiennes.

La Russie a depuis multiplié les accords avec ces deux républiques, économiques et militaires, rendant leur protectorat précédent plus important encore. Elle a signé un accord militaire de 49 ans renouvelable tous les cinq ans permettant aux soldats russes d'avoir accès aux bases militaires locales. De plus ses entreprises ont pris le contrôle de larges pans de l'économie abkhaze, et dans une moindre mesure en raison des différences de richesse et d'atouts, de l'économie ossète. Il s'élève même des voix côté ossète pour accuser les russes de colonialisme contre leur petite république. Cet intérêt était en particulier motivé par les grands chantiers de construction pour les JO de Sotchi, qui semblent réclamer tout le sable des plages abkhazes en particulier.

Enfin je signale que la Géorgie tente d'asphyxier économiquement l'Abkhazie en empêchant toute entrée de carburant par la mer dans la république ce qui tend les relations avec les Etats dont les bateaux sont arraisonnés et a provoqué une réaction militaire des Abkhazes qui accusent les Géorgiens de piraterie. Cette tension monte alors que les Etats Unis soutiennent le réarmement géorgien, ce qui est dénoncé par la Russie et pourrait aboutir à une nouvelle crise internationale en cas de multiplication des actes de violence de part et d'autre.

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26 juillet 2008 6 26 /07 /juillet /2008 11:20

III La place de la Géorgie dans les grands enjuex internationaux.

a) Les enjeux économiques


La position géographique de la Géorgie la situe au centre de la grande géopolitique des tubes qui se joue aujourd'hui entre la Russie et le reste du monde. En effet, elle se situe entre un grand foyer de production d'hydrocarbure, la Caspienne, et un grand foyer de consommation, l'Europe.
Jusqu'à son éclatement l'URSS controlait presque toute la Baltique et le système d'exportation de ses hydrocarbure avait donc été mis en place en fonction des intérêts nationaux. Mais l'explosion de cet Etat a mis en avant la prédominance de la Russie dans ce système. En effet, tous les gazoducs et oléoducs de l'URSS transitaient par la Russie. Les nouveaux pays indépendants se retrouvaient donc entièrement dépendants de la Russie pour leurs exportations, comme pour leurs importations. La Géorgie n'ayant pas, elle même, de pétrole devait donc l'acheter à la Russie qui, elle même, se fournissait chez le voisin de la Géorogie : l'Azerbaïdjan. Cette dépendance était inacceptable pour le nouveau pays.
De plus sa situation géographique l'avantageait dans les projets d'oléoduc transcaucasien, car son terrain est bien plus praticable car le passage entre le Grand et le Petit Caucase se trouve sur son territoire, et que l'éclatement du l'URSS a donné naissance à une guerre opposant l'Azerbaïdjan à l'Arménie, ce qui excluait la construction d'un oléoduc par ce pays.
Mais la Géorgie n'était pas le seul pays a voir des avantages à mettre fin à ce système. En effet les européens eux-mêmes sont dépendants de la Russie pour leur approvisionnement énergétique et la volonté de ce continent, très gros consommateur, est bien sûr de diversifier ses fournisseurs afin de réduire sa dépendance. La Géorgie et l'Europe sont rejoints par la Turquie dans cet objectif. La Turquie cherchant à renforcer ses approvisionnements énergétique en raison de sa croissance économique et de ses tensions avec les grands pays arabes producteurs de pétrole. De plus la construction d'un oléoduc venant d'Azerbaïdjan vers la Turquie leur permettait de renforcer leur influence dans ce pays turcophone (la Turquie ayant créé une association des pays turcophone, mais c'est un échec).
De nombreux éléments plaidaient donc en faveur de la construction de cet oléoduc reliant Bakou en Azerbaïdjan à Ceyhan en Turquie en passant par la Géorgie, d'autant plus que le problème tchétchène en Russie faisait planer des menaces sur l'oléoduc du Nord Caucase. Cependant la construction de celui-ci a renforcé la Russie dans ses actions d'opposition au gouvernement géorgien et dans son choix de soutenir les séparatistes abkhazes et ossètes.



La construction de cet oléoduc a donc marqué un choix politique et économique clair de la part de la Géorgie, celui de l'ouverture à l'Occident, mais aussi du développement sans l'aide du "grand frère" russe avec la création du port pétrolier de Soupsa, nouveau bassin d'activités industrielles.
Cette géopolitique des tubes a cependant ses limites car la Russie reste un débouché important pour les hydrocarbures de la Caspienne de l'Est et de ses propres réserves, elle possède des infrastructures et des entreprises puissantes qui ont montré leur capacité de réaction face à cette concurrence. On peut interpréter dans ce sens le projet de création d'un oléoduc entre Djoubga en Russie et Samsun en Turquie, tout comme les récentes percées du secteur de l'énergie russe dans les Balkans, autre lieu de passage startégique pour les hydrocarbures vers l'Europe de l'Ouest.

b) Les enjeux politiques

Le choix géorgien de l'ouverture économique vers l'Occident s'est logiquement traduit par une ouverture politique. Le premier président de la Géorgie indépendante Edouard Chevardnadze (qui a chassé son prédécesseur élu par une sorte de coup d'Etat durant l'année floue de 1992 qui suivait la dissolution officielle de l'URSS), qui avait joué un grand rôle dans la politique de l'URSS, avait déjà voulu prendre ses distances avec Moscou, surtout après le retrait de Boris Eltsine, son ami, du pouvoir, et c'est à lui que l'on doit les premiers projets d'ouverture économique.
Mais d'un point de vue politique la Géorgie restait un Etat post-soviétique classique, avec un régime autoritaire fort, et elle continuait à évoluer dans la sphère russe (sous la pression de ce pays qui coupait régulièrement les approvisionnements en gaz en Géorgie quand celui-ci faisait quelque chose qui déplaisait). La Russie considérant ce pays comme intégré à sa sphère d'influence, à son "étranger proche". Elle jouait d'ailleurs un jeu habile de menaces économiques (gaz) et politiques (abkhazie, ossétie) pour garder ce pays dans son giron. D'ailleurs la Géorgie est alors membre de la Communauté des Etats Indépendants, une organisation créée par la Russie pour remplacer l'URSS avec un projet de libre échange assez flou, et accueille encore sur son sol des troupes russes, à la fois sur les territoires sécessionistes que sur le territoire contrôlé par le gouvernement.
Cependant après la révolution des Roses, pacifique, ayant amené Mikhaîl Saakachvili au pouvoir, la Géorgie a annoncé clairement sa volonté de démocratisation et d'ouverture politique vers l'Occident. Ce mouvement de 2003 était la suite logique des dernières orientations de la politique étrangère géorgienne.
En effet la Géorgie est membre du GUAM, lancé en octobre 1997 par la Géorgie, l'Ukraine, l'Azerbaïdjan, et la Moldavie, en tant qu'union consultative, le GUAM a pour objectif de renforcer la coopération politique, économique et stratégique entre ces quatre anciennes républiques soviétiques. Il se propose de lutter contre l'extrémisme religieux, le terrorisme et le trafic de drogue dans la région mais on peut également noter l'absence de la Russie et le fat que tous les pays membres tentent de s'affranchir de sa tutelle. En mai 2006, le GUAM, jusqu'à présent union informelle, acquiert le statut d'organisation internationale et établit son siège à Kiev. L'organisation change de nom pour devenir l'Organisation pour la démocratie et le développement-GUAM. Cette organisation est souvent considérée comme une anti-chambre de l'OTAN.
De plus, dans le cadre de cette lutte contre le terrorisme post-11 septembre la Géorgie a décidé d'accueillir des conseillers techniques et militaires américains sur son sol, comme son voisin turc. Elle recevait d'ailleurs un aide financière conséquente de la part de Etats Unis, ce qui en faisait un des pays les plus aidé par la superpuissance par rapport à son nombre d'habitant. Cette politique provoqua le courroux de la Russie qui fit appel à tous ses moyens de pression pour éviter que le pays ne bascule pas complètement à l'Ouest, ce qui explique le regain de tension dans les provinces séparatistes, ainsi que la vitalité de l'opposition soutenue par Moscou, qui a prouvé sa force lors des législatives qui suivirent.



La Géorgie était donc un des seuls pays au monde à accueillir sur son sol à la fois du personnel militaire des Etats Unis (étoiles bleues) et de Russie (étoiles rouges). Elle montrait sa volonté de faire partie de l'Occident mais se heurtait à la puissance de la Russie, qui possède de nombreux moyens de pression pour l'empêcher de trop s'éloigner politiquement. Elle constitue aujourd'hui un enjeu majeur dans la nouvelle opposiotion entre les Etats Unis et la Russie, depuis que celle-ci a relevé la tête sous Vladimir Poutine.

Conclusion

La Géorgie est au coeur des problématiques actuelles. Son histoire, comme sa géographie, marquent profondément sa situation actuelle. Carrefour incontournable du Caucase, elle a toujours été convoitée par les puissances régionales ou mondiales, qu'il s'agisse de l'empire romain et de l'empire perse dans l'antiquité, à la Russie et aux Etats Unis de nos jours.



Le réveil des nationalismes, à la fin des années 80 et au début des années 90, a donné lieux à de nombreux conflits sur son territoire ou près de ses frontières et ayant des incidences sur sa situation, qui ne sont toujours pas achevées, faisant penser à un processus de balkanisation. Ces tensions autonomistes ou indépendantistes sont très fortes en Géorgie comme dans le monde, et de plus en plus vives depuis la déclaration unilatérale d'indépendance du Kosovo. Le pays se retrouve donc au milieu d'une réflexion mondiale sur l'autodétermination alors que ce n'est qu'une jeune et faible démocratie.
Enfin, sa position stratégique lui donne de l'importance, dans le grand jeu que joue les Etats Unis et la Russie pour le contrôle de la région, voire du monde, mais aussi dans le jeu que jouent les européens et la Russie à propos de l'approvisionnement en énergie. Ce dernier problème étant de plus en plus important, la sécurité énergétique étant un des objectifs principaux de l'UE, surtout en cette période de flambée des prix.
La situation de la Géorgie est donc très complexe et tous les problèmes ne peuvent pas être traités séparemment car ils interagissent les uns sur les autres. On peut donc légitimement s'interroger sur l'avenir de ce pays qui ne peux pas se défaire de la Russie mais qui a choisi le camp des Etats Unis.

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25 juillet 2008 5 25 /07 /juillet /2008 18:31

La géopolitique de cette ex République soviétique et extrêmement inéressante car elle rassemble une multitude de conflits d'ordre divers. Sa positon stratégique géographiquement en fait un enjeu de premier ordre dans la lutte que se mènent les puissances mondiales pour le contôle des ressouces notamment. A l'heure où la Russie semble se relever, ou l'Union Europenne s'affirme à l'Est et où les Etats Unis cherchent à s'implanter dans le sud Caucase pour vérouiller le Moyen Orient, la Géorgie devient plus interessante que jamais. C'est le sens de l'agitation politique que nous pouvons remarquer depuis quelques années dans le pays.
Depuis la "révolution des roses" en 2003 les partis poltiques locaux ne cesse de se recomposer au gré d'alliances entre des personnalités controversées. De plus les conflits internes sont nombreux dans cette république qui doit faire face à des désordres d'ordre séparatiste, qu'ils se déroulent sur son territoire ou sur celui de ses voisins.
Je pense donc nécessaire de faire un point sur ce pays. Tout d'abord je vais présenter celui-ci, géographiquement et historiquement. Ensuite je vais étudier les conflits qui l'agitent depuis l'indépendance. Et enfin je ferais le point sur sa position stratégique et exliquerais quels sont les enjeux qui se jouent dans cette petite république caucasienne.

I Présentation de la Géorgie

a) Situation géographique physique

La Géorgie est située à un carrefour entre mer, montagne et plaines, séparant l'Asie et l'Europe.
Au Nord du territoire se trouve la Grande chaine de montagne appelée Caucase Nord, au Sud se trouve le Petit Caucause, moins haut mais qui semble servir à l'heure actuelle de frontière naturelle entre le continent européen et le continent asiatique.
Ces deux chaines de montagne sont séparées par la vallée de la Koura qui s'écoule vers l'Est, vers la Mer Caspienne. Cette rivière crée aussi une plaine dans le Sud-est du pays (région de la capitale). A l'opposé à l'Ouest, la vallée de la Rioni rejoint la plaine littorale le long de le Mer Noire qui borde tout l'Ouest de la Géorgie.

b) Histoire de la Géorgie de l'Antiquité jusqu'a son indépendance

La Géorgie est connue de l'Antiquité à travers plusieurs royaumes et mythes pour sa richesse. Que cela soit sous le nom de Colchide, avec l'expédition de Jason et des Argonautes pour gagner la toison d'or, ou sous celui d'Ibérie. Elle est très tôt intégrée aux préoccupations occidentales lors de l'emmergence de Rome car elle fait partie des Etats de Mitrydate qui combat l'Empire en Orient. Elle est finalement alliée à l'empire par Pompée avant de tomber sous l'influence perse des sassanides.
Le territoire lutte alors pendant des siècles pour trouver son indépendance entre l'Empire Byzantin et l'Empire perse, il apparaît donc déjà comme un lieu de passage important entre les deux grandes puissances de l'Orient. Elle ne parvient à son unification, avec Tbilissi comme capitale qu'au XIe siècle.
A partir de cette date, la Géorgie doit faire face à une nouvelle menace, celle des turcs, à laquelle elle résite avant de tomber sous le coup des assauts monglos au XIIIe et de se diviser pour plusieurs siècles. Au XIVe siècle elle est envahie par les perses et les ottomans.
Les rois des diverses provinces géogiennes sont alors vassaux des deux grands empires et le principal finit par se mettre sous la protection des russes au XVIe siècle. Une alliance, plusieurs fois renouvellée avec les russe est signée et commence alors un processus de réunification du pays. La Géorgie devient donc le théatre d'affrontements entre la Perse à l'Est, les Ottomans à l'Ouest et la Russie au Nord, rôle de marge qu'elle a retrouvé jusqu'à aujourd'hui.
A partir du début du XIXe siècle la Russie annexe peu à peu la Géorgie, ce qui provoque de nombreuses révoltes, toutes écrasées. E, 1917, après des combats entre turcs et russes, le pays est uni à l'Arménie et à l'Azerbaïdjan dans la fédération de Transcaucasie qui ne dure que six mois. La Géorgie déclare alors son indépendance mais elle est envahie dès 1921 par les soviétiques, qui en font une République de l'URSS malgré les révoltes. La Turquie garde alors une partie du territoire.
En 1989 l'activité indépendantiste reprend et en 1991 la Géorgie déclare son indépendance dans ses frontières actuelles héritées de l'URSS.

c) Situation politique actuelle

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La Géorgie est un Etat du sud du Caucase, classé la plupart du temps en Europe, possédant une longue frontiière Nord avec la Russie (c'est une ancienne République soviétique inépendante depuis 1991) une frontière Sud-Est avec l'Azerbaïdjan, une frontière Sud-Centre avec l'Arménie et une frontière Sud-Ouest avec la Turquie, tout l'Ouest de son territoire possède une ouverture maritime sur la Mer Noire, ouverture limitée par le fait que cette mer est semi-fermée au niveau des détroits turcs du Bosphore et des Dardanelles.

II Les conflits en Géorgie

Comme de nombreux Etats issus de l'Union soviétique, la Géorgie souffre d'une instabilité localisée dans certaines régions pour des raisons de conflits entre les nationalités présentes sur le territoire. Il peut s'agir d'un conflit à propos d'un autonomie supprimée ou refusée, comme d'un conflit à propos du degré de l'autonomie, voire de l'indépendance de la région.

a) La Géorgie face aux minorités non autonomes.

Deux minorités nationales créent quelques problèmes en Géorgie.



Tout d'abord il y a les arméniens, se situant logiquement le long de la frontière centre-sud de la Géorgie et représentent environ 8% de la population. Même si ces deux peuples sont proches historiquement car ils ont lutté ensemble contre les musulmans et ont parfois été associés dans un seul et même Etat, de nombreux conflits opposent géorgiens et arméniens. La religion joue un faible rôle dans ce cas mais elle doit être évoquée. Les géorgiens sont orthodoxes et possèdent un Eglise autocéphale (même si la Russie l'a un temps supprimée), alors que les arméniens sont chrétiens arméniens et possèdent leur propre dirigeant, le catholicos. Les différences de rites ne sont pas immenses mais elles existent. Les différences hsitoriques jouent également un rôle négligeable, même si les géorgiens ont à une occasion soumis les arméniens. Ce qui provoque parfois la colère des arméniens de Géorgie c'est leur sous-représentation dans les administrations géorgiennes et les lieux de décision ainsi qu'une politique parfois trop ouvertement opposée à la Russie alors que l'Arménie, elle, est soutenue par la Russie son "grand frère".
L'autre minorité est la minorité meskh ou meskhète. Son origine est très obscure et soumise à des controverses dont la politique n'est pas absente. Pour certains il s'agirait de géorgiens qui furent islamisés et turquisés, pour d'autres, les meskh seraient plutôt des descendants d'une tribu turque particulière. Vivant autrefois dans la région frontalière entre le Turquie et la Géorgie ils furent en grande partie déportés par l'URSS pendant et après la deuxième guerre mondiale, en raison de leurs liens supposés avec la Turquie.

b) Le problème ossète.

L'URSS créa la région autonome d'Ossétie-du-Sud le 20 avril 1922, et qui fut inclus au sein de la République socialiste soviétique de Géorgie. En effet cette région peuplée d'Ossètes, située sur le versant sud du Caucase a toujours été sous le contrôle politique des royaumes géorgiens.
Depuis l'indépendance de la Géorgie, l'autonomie accordée aux Ossètes a été supprimée par l'État géorgien, provoquant l'exode de la population vers la république d'Ossétie du Nord située sur le territoire nationale russe. Mais en 1994, les nationalistes ont proclamé l'indépendance de l'Ossétie du Sud, profitant de la faiblesse du nouvel État géorgien. Ce nouvel État s'est logiquement rapproché de la République d'Ossétie du Nord, avec laquelle elle a une frontière, une culture et des relations économiques communes. Le région a acquis à cette époque une indépendance de fait qui dure jusqu'à aujourd'hui, la population ossète étant majoritaire dans la province.



Depuis le retour d'un pouvoir nationaliste à Tbilissi en 2004, l'Ossétie-du-Sud est un enjeu politique entre le président géorgien Mikheil Saakachvili qui souhaite la réintégration des régions sécessionnistes au sein du territoire de la Géorgie et les indépendantistes ossètes, majoritaires en Ossétie-du-Sud, qui souhaitent une indépendance complète. De son côté la Fédération de Russie, ne fait rien pour résoudre la situation, préférant garder le statu quo et ainsi laisser le pouvoir géorgien dans l'embarras, d'autant plus que celui-ci s'est allié à l'OTAN. Pour cela, la Russie entretient encore des troupes dans la république secessioniste,, censées faire respecter un cessez le feu qui dans les faits reste relatif. En effet les incidents de frontière sont nombreux et parfois graves (tirs, manoeuvres militaires, meurtres, enlèvements). Les indépendantistes d'Ossétie du Sud souhaitent également une réunification avec l'Ossétie du Nord, mais ni la Fédération de Russie, ni l'OSCE et encore moins la Géorgie ne soutiennent cette solution.
La République d'Ossétie-du-Sud a tenu un deuxième référendum sur son indépendance le 12 novembre 2006 (le premier référendum de 1992 n'a pas été reconnu au niveau international). Une très large majorité des votants semblent s'être prononcés pour cette indépendance. Le gouvernement géorgien, les États-Unis et l'Union européenne considèrent ce référendum comme illégal alors que la Russie le reconnait;
Les hésitations actuelles de la Russie, sont à mettre en rapport avec leur position à propos du Kosovo, province sécessioniste yougoslave, et ses propres problèmes avec certaines de ses provnces. Elle ne peut pas légitimer l'indépendance de certaines provinces et refuser d'autres, à moins que ces mouvements ne s'appuient sur des actes démocratiques comme le referendum. Le nouveau pouvoir russe de Medvedev a dors et déjà annoncé sa volonté de renforcer ses liens et sa coopération avec la province, ainsi qu'avec l'Abkhazie qui est dans le même cas.

c) Le problème abkhaze

La situation de l'Abkhazie est semblable dans son origine à celle de l'Ossetie du Sud, mais il est plus compliqué. Son autonomie fut supprimée  à l'indépendence de la Géorogie, sachant que les géorgiens représentaient 48% de la population de la province contre seulement 17% pour les Abkhazes. Les autres ethnies présentes sont les Russes, les Arméniens et les Grecs. La religion majoritaire est le christianisme orthodoxe. Quelques juifs sont également présents.



En 1993, un conflit majeur amena l'Abkhazie à faire sécession de la Géorgie et de durs combats eurent lieu. Pendant cette période troublée, la population géorgienne - environ 250 000 personnes - fut déplacée au cours d'une véritable campagne de purification ethnique.



Cependant la région frontalière autour du fleuve Ingouri garde une forte minorité géorgienne côté abkhaze. Après les expulsions de Géorgiens, les Abkhazes sont devenus la principale ethnie et représentant 45% de la population.
L'Abkhazie connait une indépendance de fait, avec un cessez le feu, surveillé par des troupes russes, mais peu repecté dans les gorges du Kodori. La situation ces derniers mois n'a cessé de se tendre, surtout depuis que la Russie a obtenu l'organisation des JO d'hiver à Sotchi et fait son possible pour renforcer ses relations avec l'Abkhazie où une majorité de la population aurait aujourd'hui un passeport russe. Cela dit la politique russe reste très claire, le pays soutien els autorités abkazes mais ne reconnaitra pas l'indépendance unilatérale de la province, pour les mêmes raisons que pour l'Ossétie du Sud.
Enfin il parait utile de signaler que si la Géorgie tient tant à cette région, en plus du fait que la population géorgienne y était la population prncipale jusqu'à il y a 15 ans, c'est à cause de ses immenses ressources. En effet l'URSS avait développé le tourisme balnéraire dans cette région qui possède un climat très avenant. D'ailleurs les russes continuent à se rendre dans la province pour profiter de la mer et du soleil de ce climat méditerranéen. Le gouvernement abkhaze jouant fortement sur cette carte pour relancer l'économie de leur province, ruinée par la guerre et la dépopulation, en facilitant les investissements russes. De même le patrimoine historique de la pronvince est assez bien conservé et peu renforcer ce tourisme en développement, tout comme la présence de chines de montagnes attractives tant en été pour les randonnées qu'en hiver pour le ski. Enfin la région est aussi productrice de produits agricoles importants (fruits, légumes, céréales), il faut en particulier noter la présence de vigne, qui donne naissance à une activité viticole développée et assez réputée. Cependant les ressources alieutiques sont rares car la Mer Noire souffre depuis toujours d'un manque de poissons qui est renforcé par la polution actuelle de la mer et son manque d'oxygène.

d) Le problème tchétchène

Même si la Géorgie n'est pas partie prenante dans le conflit tchétchène qui oppose la Russie aux séparatistes musulmans tchétchènes, elle est concernée par celu-ci car elle doit accueillir de nombreux réfugiés sur son territoire dans une zone assez reculée, qu'elle ne contrôle que partiellement. La Russie a d'ailleurs plusieurs fois accusé les géorgiens de ne rien faire contre les camps d'entraînement de "terroristes" tchétchènes sur son territoire et parfois les a même poursuivis au delà de la frontière.



Ce problème, même s'il n'est pas central pour le pays, comme els précédents, et même s'il s'affaiblit aujourd'hui avec le recul de la guerilla tchétchène, continue à envenimer des relations déjà tendues entre voisins.

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  • Amalkhan
  • Professeur d'histoire géographie passioné par l'Afghanistan et amoureux des lettres.
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