Merci à ARTE pour avoir repassé ce film, culte dans certains milieux. "Priscilla, folle du désert" est un film australien, écrit et dirigé par Stephan Elliott. Ce road moovie relate l'histoire de deux draq queens et d'une transsexuelle traversant l'Australie, de Sydney à Alice Springs, dans un grand bus qu'ils ont baptisé "Priscilla".
Mitzi Del Bra, joué par Hugo Weaving, une drag queen, est fatiguée de jouer dans les pubs et cabarets de Sydney, et finit par accepter, après mure réflexion, l'offre faite par sa femme lesbienne d'aller jouer dans son casino à Alice Springs, au cœur de l'Australie. Il recrute ses deux amis et collègues pour venir avec lui : monter le spectacle. Bernadette Bassenger, jouée par Terence Stamp, est une transsexuelle dont le petit ami vient de mourir, et elle possède une aversion pour le groupe Abba. Felicia Jollygoodfellow, joué par Guy Price, est un jeune, virevoltant et très irritant (Pour Bernadette) drag queen. Ils partent ainsi dans un bus acheté à des touristes, qu'ils rebaptisent "Priscilla, Folle du désert".
Ils rencontrent en cours de route l'attitude rurale australienne (beaucoup moins tolérante envers l'homosexualité que la grande ville), des violences sexuelles, et réussissent à surmonter les pannes de leur bus grâce à l'aide d'un gentil garagiste qui s'est épris de Bernadette. Mais avant d'arriver au but, Mitzi révèle à ses amis qu'il est marié, et que le voyage qu'il a entrepris était surtout destiné à rendre un sevice à sa femme, lesbienne, qui possède le casino et qui lui a demandé de prendre en charge, pour au moins un bout de temps, leur enfant, un garçon d'une dizaine d'années.
Cef film est époustouflant. Il possède une force incroyable, celle de ne pas trop tomber dans les clichés, tout en jouant autour. De même le fait de l'avoir fait sous la forme d'un road moovie dans le désert autralien à propos d'une amitié ee la fuite d'une certaine situation ne peut que faire penser à "Thelma et Louise". Les décors de ce film étant éblouissants, dignes du grand cayon.
Les personnages sont très fantasques, et on ne peut que comparer leur folie à celle de certains des personnages de Pedro Almodovar. Leurs costumes de scène étant absolument incroyables, digne de ce qu'a fait Jean Paul Gaultier pour le cinquième élément.
Enfin, le film possède un grain de folie, souligné par la bande musicale et certaines prises de vue qui font immanquablement penser, selon moi, à certains film d'Emir Kosturica. Je pense en particulier à la scène où Felicia chante de l'opéra assise sur une immense chaussure à talon haut; pièce du décor de spectacle, alors que celle-ce esy fixée sur le toit du bus qui traverse le désert;
ou encore à une scène assez particulière vers la fin du film, lors de l'ascension d'une montagne en costume de Draq queen.
Bref, ce film est magnifique car il allie un message de tolérance très fort, à une folie amusante et une qualité esthétique renforcée par la beauté de décors.
A voir à tout prix pour ceux qui ne connaissent pas.
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