Le Journal de Amalkhan

Mehdi Ben Barka, principal opposant politique au roi du Maroc est intercepté peu après son arrivée à Paris devant le 151 boulevard Saint-Germain, par deux policiers français qui le font monter dans une voiture. On ne le reverra jamais.

Lors du procès Ben Barka, on accusa ces hommes d'avoir agii sur instructions du général Oufkir, homme de confiance du roi, le verdict fut ainsi prononcé : les deux policiers furent condamnés à 8 ans et 6 ans de réclusion criminelle. L'espion qui avait demandé cette arrestation à 8 ans également.

Le général Oufkir et les quatre membres de la pègre parisienne impliqués quant à eux réfugiés au Maroc, furent condamnés à la perpétuité par contumace, mais le roi Hassan II refusa toujours d'appliquer les condamnations ou d'extrader les condamnés. Le général Oufkir se suicidera (dans des conditions troubles) cependant quelques années plus tard après un coup d'État manqué contre le roi du Maroc.

Depuis le cadavre de l'homme politique n'a jamais été retrouvé et les rumeurs les plus folles courent à son sujet, tout comme les révélations périodiques sur cette affaire qui la relancent régulièrement même si toute la lumière n'a toujours pas été faite.

A cette date eu lieu la célèbre bataille navale de Lépante, opposant la flotte ottomane à une coalition européenne formée à l'initiative du pape et dirigée par la flotte espagnole mais comprenant aussi des vaisseaux envoyés par Venise et Gènes (deux nations rivales).

A noter que les français avaient refusé de se joindre à cette Sainte Ligue au nom de l'alliance avec la puissance turque et ce en dépit que celle-ci faisait peser sur Rome.

Les turcs étaient les plus nombreux avec 230 galères. Chaque camp devait cependant compter 50 000  marins. Mais du côté des turcs la motivation était moindre car la bataille était sentie non pas comme une oeuvre religieuse (comme du côté des chrétiens européens) mais comme une simple entreprise classique d'invasion, de plus les galères avaient à leur bord de nombreux escalves chrétiens capturés en mer ou sur les rivages de toutes les côtes méditerranéennes et peu enclins à bien servir leurs maitres.

L'Europe chrétienne sortit vainqueur de ce spectaculaire affontement et mit fin définitivement aux vélléités d'hégémonie maritime et de conquête de l'Italie des Ottomans. Cependant cela ne mit pas fin aux actes de pirateries qui étaient les vraies raisons de l'engagement de nombreuses nations marchandes de la Méditerranée occidentale dans la Sainte Ligue.

A l'heure du début du sabbat, une bombe posée sur une selle de moto explose à une quinzaine de mètres de la synagogue de la rue Copernic à Paris. Réglée pour exploser à l'heure de sortie de l'office, elle aurait pu faire une centaine de morts.On dénombra 4 morts (dont 3 non juifs) et 30 blessés.

Cet attentat attribué au groupe palestinien d'Abou Nidal cette action antisémite n'est pas un cas rare. En effet, durant l'année 1980, 235 incidents antijuifs dont 75 attentats furent recensés en France. Deux ans plus tard le même groupe aurait de nouveau  frappé avec l'attentat de la rue des Rosiers, qui fit six morts et vingt deux bléssés.

Abou Nidal est mort libre à Bagdad peu avant son invasion par les troupes occidentales, soit disant en se suicidant avant son arrestation par les forces de sécurité pour être entré illégalement dans le pays. Pourtant le regime de Saddam Hussein avait toujours ouvertement soutenu les combattants palestiniens et avait un temps accueilli officiellement Abou Nidal.

Au petit matin, sur l'ordre du général Augusto Pinochet, les militaires prennent le contrôle des rues de Santiago, capitale du Chili. Le palais présidentiel où le président Salvador Allende s'est réfugié, arme au poing et portant le casque, est bombardé. Plus tard, un porte-parole de Pinochet annonce le suicide d'Allende. Les partisans du président affirment, quant à eux, que le président s'est battu jusqu'au bout pour défendre le palais.

Les événements font officiellement 4000 morts, provoquent 30 000 arrestations et le départ de 6000 réfugiés. Salvador Allende, médecin, marxiste, avait été élu démocratiquement en 1970 grâce à l'appui des communistes. Il instaura un régime socialiste qui satisfaisait le peuple mais mécontentait le milieu des affaires (hausse des salaires, réforme agraire, nationalisations). La CIA qui voyait d'un mauvais oeil un nouvel allié de l'URSS en Amérique organisa alors de grandes grèves avec le soutien des opposants tout en préparant en secret ce coup d'Etat.

Pinochet devient président de la République en 1975 et reste à la tête du Chili jusqu'en 1990, imposant un régime dictatorial et oppresseur. Il ne fut inquiété pour ses actes que sur la fin de sa vie mais ne connu pas de procès. Aujourd'hui encore des familles réclament justice et veulent savoir ce qui est arrivé aux leurs, disârus au cours de la dictature, sans doute torturés et exécutés par des militaires.