Pour une fois ce n'est pas un évènement historique que je célèbre mais un homme. Le 26 janvier 2000 Jean Claude Izzo s'éteignait.
Cet auteur, et poète, que je continue à considérer comme un grand nom français de ces dernières années disparaissait, et avec lui une certaine image de Marseille s'éteignait. Je ne suis pas marseillais mais à travers sa célèbre trilogie Total Khéops, Chourmo et Solea, il a su me faire aimer une ville, une ambiance, une façon de penser qu'il semblait aimer plus que tout et qui disparaît.
Il était un des fondateur du festival de Saint Malo "Etonnant voyageur" et un ami de Salvatore Lombardo, que j'ai cité il y a peu. Et il est vrai qu'à travers ces livres il m'a fait découvrir bien des horizons, tous à Marseille, et même des horizons musicaux. Pour les amateurs vous aurez remarqué que chacun de ses livres est un titre musical, de rap pour le premier (IAM), de reggae marseillais et occitan pour le deuxième (Massilia Sound System) et de jazz pour le troisième (Miles Davis), trois univers très différents que j'ai su aimer grâce à sa passion. Horizons littéraires aussi bien sûr, car à travers les lectures de son héros Fabio Montale on découvre toute une littérature provençale que j'ignorais totalement, dont certains félibriges interessants.
Bref c'est un grand auteur français qui s'éteignait voila neuf ans déjà, et un amoureux de Marseille, sa ville, qui savait communiquer ce sentiment à tous ses lecteurs.