La route pour Tombouctou

Réveil classique avec petit déjeûner, malgré des ennuis gastriques persistants.Ce qui n'est pas le cas de tout le monde à voir Ferran et Marc dévorer leurs tartines paté, saucisse sèche qu'ils se sont amenés de Catalogne.



A 8h30, tout le pinde était prêt pour partir. Il ne manquait qu'une chose: le chauffeur et son 4x4. Il n'a finalement que 20 minutes de retard mais ce n'est que 2h plus tard que nous avons finalement quitté Sévaré distante d'une douzaine de kilomètres de Mopti. Entre temps nous avons récupéré de nombreux passager et de nombreux bagages, et fait le plein, le moteur allumé et le chauffeur fumant une cigarette. Comme nous l'avait promis le chauffeur, nous avons de la chance car nous sommes sur les sièges "confortables" et pas sur les bancs du fond.

La route pour Douentza fut assez rapide, le paysage était vert et les troupeaux de plus en plus nombreux.

Arrivés à Douentza, nous avons fait une pause pour manger et attendre que la pluie s'arrête. Quand enfin nous sommes repartis, il était 13h30.
La deuxième partie de la route (piste) fut beaucoup plus pénible malgré le paysage qui nous promet de belles choses pour notre passage à Hombori.



Pendant 100km de piste chaotique; dans un paysage de moins en moins vert, nous n'avons croisé aucun village, juste quelques Peuls et leurs grands troupeaux.



Le chauffeur en a profité pour faire du commerce en achetant une chèvre, la mettant sur le toit et le revendant quelques dizaines de kilomètres plus loin. Pendant qu'elle était sur le toit, elle s'est mise à pisser, ce qui a dégouliné sur le pare-brise, et les joints étant peu étanches nous avons reçu des goutellettes.



Au passage nous croisons ou doublons quelques rares autres véhicules dont des camions sur lesquels les gens s'entassent à la façon saharienne.



Les cent kilomètres qui nous séparaient encore du fleuve Niger présentaient un paysage sahélien assez monotone alors que la nuit tombait.




Nous avons donc traversé le Niger de nuit pour arriver à Tombouctou vers 20h30, soit douze heures de trajet au lieu des sept que le chauffeur nous avait promis sans que personne n'y croit. Le 4x4 a par ailleurs transporté jusqu'à 16 personnes en comptant celles sur le toit.
Etant donné l'heure tardive, nous ne pouvions pas contacter l'ami que Dagi nous avait recommandé. Nous sommes donc descendus à l'hotel Bouctou où nous avons pris une chambre climatisée car il n'y en avait plus d'autres et que le patron nous assurait que nous pourrions en récupérer une sans clim le lendemain. La nuit de repos fut bien méritée, surtout pour Cécile qui avait beaucoup souffert du voyage.